Les sociétés industrielles sont des (im)mondes technologiques. Les technologies y sont omniprésentes dans toutes les dimensions de l’existence et cette dépendance aux artéfacts ne cesse de s’accentuer avec l’expansion des nouvelles technologies, servant la pseudo-transition énergétique et numérique. La neutralité de cette accélération technologique, comme de sa capacité à surmonter les nuisances industrielles, est un leurre. Ne pas y succomber suppose au contraire de s’interroger sur ses conséquences environnementales et humaines, culturelles et politiques, et, plus généralement, sur la place qu’occupent les techniques dans les rapports villes-campagnes, en fonction du sens donné à la liberté, à la « vie bonne » et à la démocratie. La critique du progrès technologique porté par l’imaginaire de la maîtrise a donc pour corollaire le soutien aux projets cherchant à développer des techniques dont la finalité serait le progrès de l’autonomie d’humanités réaffirmant leur appartenance à la Terre.
S’émanciper de la technologie, reconquérir l’autonomie
p. 13par Mathias Lefèvre, Jacques Luzi
La non-neutralité de la technologie. Une ontologie sociohistorique du phénomène technique
p. 27par Adrián Almazán Gómez
Technologie, technocratie et résistances paysannes
p. 45par Silvia Pérez-Vitoria
La technologie n’émancipe pas : elle délivre. La quête de délivrance et l’imaginaire du capitalisme industriel
p. 61par Jacques Luzi, Aurélien Berlan
Les faiseurs de désert. La littérature et l’anticipation du désastre
p. 79par José Ardillo
Art-machine pour monde-machine. Des artistes au secours des scientifiques au secours du monde
p. 95par Tomjo
La technologie est politique
p. 109par Chellis Glendinning
Rage against the machines. Notes sur l’affect antitechnologique